Notre labo
LABORATOIRE DE CLOWN - BORDEAUX
Un espace hebdomadaire pour chercher, créer, et se rencontrer.
Chaque lundi, à Bordeaux, La compagnie Jusqu’au bout du monde propose un laboratoire de recherche et de création autour du clown contemporain ouvert à tou·te·s, sans prérequis de niveau (voir ci-dessous).
Ce projet s’inscrit dans une démarche collective : un terrain de jeu rigoureux et joyeux, où chacun·e est invité·e à rencontrer son clown, l’affiner, le nuancer, l'aimer et le confronter à un regard public.
Ce laboratoire de clown est à la fois un espace d’expérimentation personnelle et un chantier de création menant à une représentation amateur en fin d’année.
Accompagné·e·s par deux artistes professionnel·le·s, les participant·e·s s’engagent dans un processus de recherche artistique à travers la pratique du clown contemporain.
Pour qui ?
Il est toujours délicat de dire « pour qui » le clown serait fait. Le clown n’appartient à personne : il est une recherche de métamorphose, longue, fragile et sublime, où l’acteur·ice renaît autrement.
Aujourd’hui, nous avons fait le choix que ce laboratoire soit ouvert à toutes et tous, sans prérequis de niveau.
Parce qu’il s’agit avant tout d’un travail d’abandon et de générosité, nous pensons que les amateur·ices peuvent parfois y accéder avec une justesse immédiate, là où certain·es comédien·nes professionnel·les, trop attaché·es au contrôle, pourraient rencontrer davantage de résistances.
AXES D'EXPLORATION

Création
Improvisations libres, solos, duos, petites formes, cartes blanches : créer des propositions singulières, nourries par le processus vécu tout au long de l’année.

Recherche & laboratoire
Aller à la rencontre de son double, une créature fragile, drôle, poétique et libre. Tenter de se laisser traverser par elle: "être clown, et ne pas faire le clown", dans une démarche libre de recherche et d'expérimentation.

Représentations publiques
Parce qu’un clown ne vit vraiment que dans le regard des autres, au minimum une représentation est prévue en cours d’année. Le laboratoire aboutit à une création collective amateur, présentée publiquement en juin.

Outils techniques
Silence, souffle, rythme, corps, voix… Des outils simples, presque invisibles, qui ouvrent l’espace à la rencontre. Non pas pour contraindre, mais pour laisser advenir l’authenticité — ce moment où l’ange apparaît.
ACCOMPAGNEMENT ARTISTIQUE
L'équipe
Le laboratoire de clown est guidé par Lucie Merle et Jérémy Mutin, artistes pluridisciplinaires qui abordent le clown comme un terrain d’expérimentation poétique, politique et sensible.
Formés au théâtre, ils se rencontrent autour du clown contemporain qu’ils explorent depuis plusieurs années. Leur parcours passe par plusieurs créations originales : OK ! (forme de rue), JATÂM (pièce poétique et absurde jouée entre 2019 et 2023), puis La vie est bien trop belle (2024), un seul en scène mêlant stand-up, musique et clown. Chacune de ces expériences nourrit leur langage commun : créer de la poésie, de la présence et de la nécessité.
Leur recherche prend aussi des formes plus inattendues : le duo Enkou & Didou, figures déglinguées et fragiles issues de JATÂM diffusées sur les réseaux sociaux, est né d’une envie de transgression et d’exploration des limites du clown ; tandis que leurs interventions régulières en EHPAD leur permettent de faire exister leurs clowns dans des rencontres brutes, intimes et bouleversantes auprès de personnes isolées.
Parallèlement, Lucie et Jérémy collaborent étroitement avec la compagnie Black Louve, avec laquelle ils ont participé à de nombreuses créations. En 2025, ils incarnent deux figures clownesques dans Warda, testament d’un poisson d’Esteban Okbi, lecture-performance punk et poétique jouée au Festival d’Avignon IN. Ils joueront également en octobre Autour de ma pierre il ne fera pas nuit de Fabrice Melquiot, et Jérémy poursuit une collaboration avec Mohamed El Khatib dans le projet Stand Up. Depuis 2025 et jusqu’en 2026, il participe également à une création de la compagnie Le Troisième Cirque, présentée au Théâtre d’Amiens.
Au croisement du théâtre, de l’écriture, de la mise en scène, de la performance, du stand-up et de la musique, ils développent une approche du clown comme une pratique contemporaine, poreuse aux formes et aux luttes.
Leur enseignement se construit à la manière d’un laboratoire : non pas une méthode figée, mais un espace de recherche collective, où le clown devient un déplacement intérieur, un outil de regard et un geste de création.
"L’acteur·ice est, par essence, celui ou celle qui s’oublie au service de quelque chose. Un texte, une mise en scène, une pensée, un propos : autant d’idées mises en lumière par l’interprète qui leur donne vie. Elles existent alors authentiquement, non seulement pendant la représentation, mais dans les coulisses, pendant la préparation, après le spectacle et dans l’esprit du spectateur. En retour, elles éclairent aussi l’artiste traversé·e par elles : elles deviennent la lumière qui permet d’entrevoir la totalité de l’être, monstrueux et magnifique.
S’oublier n’implique pas d’oublier qui l’on est. D’ailleurs, c’est impossible. Le·la comédien·ne est sur scène, point. Son corps, sa voix, sa sueur, son vécu : rien de cela n’échappe à la réalité de son existence. Il s’agit plutôt de s’affranchir des normes sociales, des représentations quotidiennes, des règles bancales, des identités fausses dans lesquelles on est enfermé·e. En oubliant cette réalité erronée par laquelle on s’identifie, il devient possible, peut-être, de toucher à ce que l’on appelle l’essence. Par cette essence, l’artiste devient illimité·e et véritablement libre, jusqu’à la limite cathartique. L’acteur·ice est ce qu’il·elle est, au moment où apparaît ce qui, en lui·elle, demeure inaltérable. Son jeu devient exponentiel, libérateur, et quantiquement multiple.
L’art du clown exige une maîtrise radicale de cette générosité : s’oublier, ne pas vouloir exister pour soi, accepter le risque d’être moins vivant·e, moins touchant·e que cet ange qui le traverse.
Il faut faire place en soi et s’entraîner durement afin d’accéder à cet état de petite mort. L’acteur·ice n’est plus, il·elle disparaît. Sa chair est utilisée mais ni son langage, ni son corps, ni ses perceptions ne sont semblables à ce qu’ils sont dans le monde quotidien.
Être clown, c’est accepter de mourir, et laisser place à un être véritablement plus authentique."
Lucie MERLE
MERLE Lucie
MUTIN Jérémy
Infos pratiques
Tous les lundis deux créneaux possibles:
→ 14h à 17h (3h)
→ 17h à 20h (3h)
Théâtre de la Rousselle, Bordeaux
Du 22 septembre au 22 juin
560€ l’année (+5€ frais d’inscription)
→ Paiement possible en 3 fois
Représentations publiques : dates à confirmer avec le groupe
Places limitées à 14 personnes !
Pour t’inscrire
Écris-nous à : cie.jusquauboutdumonde@gmail.com
Merci de préciser dans ton mail :
– Nom, prénom et coordonnées
– Ton niveau/expérience (même si c’est “aucune”)
– Ce que tu veux nous partager sur toi, qui te semble important à transmettre aux intervenant.e.s
Session de rencontre gratuite le 22 septembre de 17h à 20h (sur inscription).